Le colisa chuna est le vrai colisa nain, le plus petit de son espèce, à l’inverse du colisa lalia, souvent nommé à tord de colisa nain.

Ce petit poisson asiatique, originaire de l’Inde et du Bangladesh est pourvu d’un labyrinthe, appareil respiratoire qui lui permet de respirer l’air atmosphérique. En effet,cet osphronémidé, appartenant au sous ordres des Anabantoides peut survivre dans les eaux stagnantes où l’oxygène peut manquer par manque de brassage. Il est semblable au betta splendens, tricopsis pumilla, trichogaster leeri et autres gouramis.

Souvent ignorer dans les magasins aquariophile car mal acclimaté ou sous stress, le chuna n’a rien d’extraordinaire, ainsi présenté, il n’est pas beau. Ses couleurs ternes, tirant sur le brun uniforme, n’attirent pas l’œil et les aquariophiles non avertis passent le plus souvent à côté, au profit des colisa lalia qui arborent leurs couleurs chatoyantes plus aisément. C’est surtout vrai pour le male. Le femelle restant brune.

Une fois dans votre bac, il lui faudra un certains temps d’acclimatation, allant d’une semaine a quinze jours avant que les couleurs ne reviennent. Le corps du male est majoritairement orangé. Sa nageoires dorsale est jaune et sa nageoire du bas est bleuté, ventre y compris. Lors de la parade amoureuse, le male laissera sa coloration prendre toute sa splendeur, rien de tel pour séduire la femelle!

La femelle chuna, quand a elle, reste terne. Par moment, elle peut montrer une bande longitudinal noire, large de 2mm environ. C’est un signe de stress ou d’éventuelle reproduction. Attention toutefois, tout les colisa chuna ont cette bande. Elle est visible chez tout les alevins et juvéniles, chez la femelle et aussi les males dominés.

Paramètres: mergus, web

Petit poisson demande petit bac

Le colisa chuna n’est pas exigent en taille de bac. Un minimum de 50 L est requis afin d’offrir une bonne maintenance. Plutôt timide, il vaut mieux éviter de le faire cohabiter avec de gros poissons si on veut les observer plus souvent. D’ailleurs, je le conseillerais plus en bac spécifique, seulement accompagné par des rasbora. Même s’il ne sont pas du même milieu, les miens cohabitent très bien avec des tateurndina océlicauda, poisson petit et paisible.

Le bac planté est l’une des conditions a remplir pour leur offrir la sécurité qui fera ressortir les couleurs. A ce titre, un sol nutritif est nécessaire, composé ,par exemple, en première couche par de l’aqualit qui servira de support d’accroche aux racines. Puis du sol avec engrais type JBl Aquabasic plus, dennerle Depomix ou aquaflora. Une grille viendra couvrir le tout pour éviter les remonter de terre lors d’éventuelles déterrement de plantes. Par dessus, on rajoute du quartz sur 3-4 cm, peu importe la couleur. Personnellement, j’évite les sols foncés car beaucoup de poisson, par mimétisme avec l’environnement, vont prendre un teint foncé. En décors, vous pouvez égayer le bac de quelques racines ou seront fixer des anubias nana barteri ou de la fougère de Sumatra et java.

Des plantes flottantes viendront compléter la flore, des lentilles d’eau ou mieux, du riccia fluitans seront du meilleur effet pour leur offrir de l’ombre.

Le brassage doit être moyen, soit trois fois le volume du bac.

reproduction sous un tapis de bulles:

Lorsque l’on veut se lancer dans la reproduction du colisa chuna, le mieux est de se fournir un groupe de 4-5 individus afin de laisser un couple se choisir. Et ainsi augmenter la possibilité d’avoir un couple car souvent, lors de l’achat, la différenciation des sexes est plutôt laborieuse.

Une hausse de température de quelques degrés, bac a 26° - 28° stimule le frai. A savoir, plus la température est haute, plus le passage de l’œuf a l’alevin est rapide.

Lorsque le male est prêt, sa robe est éclatante, tout est mise en œuvre pour plaire a la femelle. il va alors s’atteler a un travail de longue haleine (de souffle devrais - je dire ). En effet, comme les membres de sa famille a labyrinthe, le colisa chuna va faire un nid de bulles allant de 5 cm2 a 30 cm2 parfois. La femelle, quand a elle, présentera un ventre rebondi, les pelviennes bien blanches et un trait horizontale caractéristique noir allant de la nageoire caudale a la tête.

Le gros avantage du colisa chuna par rapport au colisa lalia, c’est qu’il ne batira pas son nid de bulles avec des plantes. Du moins, vous ne devriez pas trouver des plantes arrachés du jour au lendemain. A contrario, des lentilles d’eau ou du riccia fluittans est le bienvenue pour offrir une aide a la résistance du nid. Servant par la même occasion d’infusoires pour les futurs alevins.

Il faudra par contre veiller a ce qu’il n’y ai pas de brassage a la surface afin de permettre au colisa de faire son nid de bulles.

D’ailleurs, j’ai souvent observé dans mes bacs que les chuna se reproduisent dans les coins du bacs, la ou se nichent toutes sortent de plantes, haut de feuille de vallisneria et parfois même, entre le bloc de décantation du bac et le verre. La ou l’eau est la plus calme.

Une fois le nid de bulles constitué, le male chuna va commence sa parade pour séduire la femelle. Un jeu de cache- cache va se dérouler, sur plusieurs heures. Vous verrez alors la femelle chuna se soumettre totalement à son male. Sa posture est même inquiétante au premier abord, on a l’impression qu’elle va passer l’arme a gauche….

Elle sera couchée sur le flanc, subissant les assauts incessant du male. Pourtant, le colisa chuna est bien moins violent avec sa compagne comparé aux autres colisas et gouramis. Néanmoins, c’est parfois le male qui n’est pas pret, repoussant les avances de la femelle.

Une fois que les deux partis sont en phase, le couple va s’enlacer sous le nid de bulles. La femelle colisa chuna va expulser les œufs par petits lots et le male, sa semence.

à suivre...........